Déracinement/Uprooting – Film court métrage de fin d’études de Master (2018)

EN Déracinement d’un arbre, d’un homme, d’une vie. Une vie ruinée, une maison abandonnée, des images symboliques.

Dans la vidéo principale, Un homme arrive de la mer transportant un arbre deraciné. Imperturbable et déterminé, il avance jusqu’à la ville tirant le poid de la souche, de ses origines, de sa famille,  de ses morts,  de son passé. Ensuite on retrouve ce même homme avec des enfants.

Cette vidéo mélange images documentaires et mise en scène performative. Je voulais filmer la force de la solidarité dans un contexte difficile.

Panagiotis, de manière tout à fait volontaire et bénévole, amène chaque semaine de la nourriture dans un camp de réfugiés situé à une heure d’Athènes dans le village de Lavrio. Il en profite pour animer des activités d’éveil et de gymnastique avec les enfants. Ces enfants ne vont pas à l’école et passent la plupart de leur temps au camp.

De plus, Panagiotis est danseur- performer. La position de l’artiste dans notre société m’interesse beaucoup. C’est pourquoi la partie performative est chargée symboliquement et fait sens tout en venant complèter ce portrait.

Parallèllement une petite fille coupe des photos de ville. C’est la ville d’Athènes. Une ville qui subit la crise depuis 10 ans, polluée, triste et pauvre. Une ville qui pousse les gens à partir car elle ne donne pas de futur à ses enfants.

Cette petite fille (une enfant de la rue) est un cadeau du hasard, elle est partie de la même manière qu’elle nous est apparue.

Sortie de nulle-part comme si elle appartenait à la ville, elle a voulu couper ces photos avec nous. Pour moi ce n’est pas un acte de destruction mais plutôt une action de négation de la situation actuelle.

Dans la même logique, la deuxième vidéo, montre des mains découpant des images des villes en guerre, en crise économique qui poussent leurs habitants à immigrer. Il s’agit de : Damas, Kabul, Baghdad, Lagos, Asmara, Khartoum, Tirana, Banjul. Différentes mains coupent ces photos pour faire une mosaique de cette époque moderne ; époque du déracinement et de l’horreur.

La troisième video nous fait entendre le poème ‘‘La ville’’ de Kavafis sur des images de ruine d’une usine abandonnée. Devant ces plans sans vie le spectateur est laissé à ses réflexions sur le sujet.

EN

Uprooting a tree, a man, a life. A ruined life, an abandoned house, symbolic images.

In the main video, a man comes from the sea carrying an uprooted tree. Unperturbed and determined, he advances to the city pulling the weight of the strain, its origins, his family, his deads, his past. Then we find this same man with children.

This video mixes documentary image and performative staging. I wanted to film the strength of solidarity in a difficult context.

Panagiotis, voluntarily brings food every week to a refugee camp located one hour from Athens in the village of Lavrio. He takes the opportunity to animate activities of awakening and gymnastic to the children. These children do not go to school and spend most of their time at the camp.

In addition, Panagiotis is a dancer-performer. The position of the artist in our society interests me a lot. This is why the performative part is symbolically loaded and makes sense while completing this portrait.

At the same time, a little girl is cutting photos that demonstray the city. It’s the city of Athens. A city that has been in crisis for 10 years, polluted, sad and poor. A city that pushes people to leave because it does not give a future to her children. This little girl, a child of the street, a gift of chance, she left in the same way that she appeared to us.

Exit from nowhere as if it belonged to the city, she wanted to cut these photos with us. For me it is not an act of destruction but rather an action of negation of the current situation.

In the same logic, the second video, shows hands cutting images of cities at war, in economic crisis that pushes their inhabitants to immigrate. They are: Damascus, Kabul, Baghdad, Lagos, Asmara, Khartoum, Tirana, Banjul. Different hands cut these photos to make a mosaic of this modern era; time of uprooting and horror.

The third video makes us listen to Kavafis’ poem “The City” on images of the ruins of an abandoned factory, and in front of his lifeless plans the viewer is left to his reflections on the subject.

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